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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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INTERVIEW de Monsieur EBAGNERIN Joseph (1er Secrétaire  Adjoint)

vendredi 30 avril 2010
 

En présence d’Adé Mensah secrétaire général de l’union générale des travailleurs de Côte d’ivoire, (Ugtci), Ebagnerin Joseph, son adjoint a donné des précisions sur les récentes décisions de la centrale.

L’Ugtci a- t-elle été créée oui ou non par le PDCI ?
Vous dites que le PDCI nous a créé (Nord-Sud du jeudi 29 avril, page 10) c’est ce que nous refusons. Vous deviez plutôt dire qu’il semblerait que le PDCI nous a créé. Ce serait mieux. Vous savez le drame pour un syndicaliste, c’est exister par le fait d’un politique. Vous prenez la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Les syndicats sont faits parce que qu’il ya des relations professionnelles et d’assujettissement avec les employeurs. Parce qu’il ya  un lien de  subordination. Nous avons accepté le principe de l’existence d’une fédération d’étudiants en Côte d’Ivoire, alors que les syndicats, c’est pour les travailleurs. Maintenant, ils ont la possibilité d’être dans les jeunesses des partis politiques. En ce moment, on se bat sue le terrain politique.

D’où vient la notion du syndicalisme de participation défendue par votre centrale ?
Aujourd’hui, il faut être où la décision se prend. Aujourd’hui, nous avons créé le Conseil National du Travail, nous avons créé une entité pour la promotion des entreprises. Nous sommes allés plus loin. La commission consultative du travail, qu’est-ce-que-c’est ? C’est une entité qui regroupe le gouvernement, à travers le ministre, de la Fonction Publique, les employeurs du privé et les travailleurs, à travers leurs centrales syndicales. On  est au pôle de décision. Le drame serait que vous soyez), à posteriori de la décision, que vous ne puissiez rien décider. Il faut discuter en amont de la  décision, à priori. Malheureusement, ceux qui avaient crié hier et qui ne crient plus aujourd’hui, nous ont rejoint. Parce que nous avons tiré ensemble le protocole du gouvernement des activités économiques. Alors qu’ils estimaient qu’il n’était pas important.

A qui faîtes vous allusion et que leur reprochez-vous ?
Dans l’idéologie, chacun a son approche et ses méthodes. Si j’estime qu’à un moment donné, pour sauver un parti politique auquel j’appartiens, il faut que je sorte de la lutte syndicale pour faire de la politique, c’est mon droit le plus absolu.

C’est la même  chose que vous  ont reproché ceux, qui, hier, ont quitté l’UGTCI pour créer de nouvelles centrales.
Ils ne se sont pas démarqués de l’Ugtci. En 1990, lorsqu’on est arrivé dans la situation de pluralisme syndical, tous ont débarqué ici pour dire qu’il faut qu’on partage la bourse (du travail). On leur a dit que, dans la loi des associations, lorsque vous êtres membre d’une association  et que vous en sortez, on ne partage pas le patrimoine. Nous constatons malheureusement que c’est vrai, quelque part on a parlé d’assujettissement, mais en face, il y a une certaine aliénation.

Nous avons l’impression que vous justifiez votre position par celle des autres.
Est-ce que vous pensez qu’il est possible que je sois supporter de l’Asec  Mimosas et qu’à une finale de coupe de Côte d’Ivoire je dise que je souhaite que l’Africa gagne ? Cette image, pour revenir à  quelque chose. Si hier, j’ai reproché à l’Ugtci de faire du syndicalisme de participation, alors, que moi je ne fasse pas de syndicalisme d’adhésion.

Vous pouvez être plus concret ?
Je souhaiterais qu’on ouvre le débat.

Trouvez-vous normal que jusqu’à une date récente, votre centrale n’ait jamais fait de grève ?
Dans la sous-région, on a vu les syndicats qui n’ont pas arrêté de faire la grève. Leurs pays étaient à la traîne. Retard dan le développement. Nous avons fait une grève en 1958, une en 1998, la dernière est de 2008. Parce que nous étions au pôle de décision. Vous croyez que c’est la grève qui crée la dynamique au niveau de l’organisation ? Pensez –vous qu’il est utile de vous battre avec quelqu’un alors que vous n’avez pas échangé ? Vous, vous n’avez pas échangé ? Vous,  vous avez fait des études, mais est-ce qu’à l’époque l’école était ce qu’elle est aujourd’hui ? C’est parce qu’on a trouvé des gens comme nous, un  peu bêtes sur les bords qui  ont accepté d’avaler les couleuvres pour permettre le développement. On le voit, toute la sous-région nous a avancé aujourd’hui du point de vue des infrastructures. Vous pensez que c’est cela un développement.

On constate en même temps que dans un pays en difficulté, l’UGTCI rejoint la grève.
Il  faut comprendre quelque chose. On décide subitement d’augmenter le gasoil de 30fcfa. Mais, on a crée deux cadres. La commission sur la cherté de la vie et la commission permanente de concertation pour l’évaluation du coût du carburant à la pompe. Ces deux entités n’ont pas fonctionné par la volonté de ceux qui nous administrent. Connaissez-vous la structure des prix ? Dans cette structure, on a un certain nombre de parafiscalités.

Mais l’Etat ne manque pas d’arguments pour justifier cette parafiscalité.
Vous pensez que l’impôt ne tue pas l’impôt ?

On est dans le contexte où l’Etat  a besoin d’argent.
Le contexte voudrait que l’Etat soit moins gourmand.

Nous parlons de besoins ?
Ce ne sont pas de besoins. Aujourd’hui, les gens roulent dans des 4x4 vitres tintées.
Les gouvernants roulent carrosse. L’Etat doit réduire son train de vie.

Pensez-vous réellement que les conditions étaient réunies pour que  vous entriez dans les revendications ?
Ce n’est pas une revendication .On l’a tout le temps fait. A l’époque, on avait seulement des gouvernants réceptifs. On n’a pas besoin d’aller dans l’affrontement.

Comment expliquez-vous que, dans le même contexte, certaines centrales trouvent votre attitude anormale ?
Au moment où nous étions en train de nous battre parce que nous étions aux pôles de décision, ils ont trouvé que nous étions des pantouflards. On a remué, voilà là où on est. Cela fait dix ans de désordre. Savez-vous que c’est nous qui avons sauvé la grève des transporteurs, que le ministre Augustin COMOE est venu ici ? Ceux qui sont à l’extérieur ne voient pas cela. Nous avons une mission d’éducation. Il faut arrêter les a priori.

Que répondez-vous à ceux que disent que l’UGTCI a soutenu les transporteurs parce que le PDCI, le parti auquel elle serait rattachée, est dans l’opposition.
KOMOE Mesmin, l’instituteur du primaire, a fait une grève, le Président Gbagbo s’est déplacé jusque dans son établissement pour lui dire qu’i a fait une grève contre ses intérêts. (Rire)

Vous n’avez pas répondu à notre question.
Si. Vous avez choisi une image, j’en ai choisi une autre.

Nous avons été bien précis. Ne faites-vous pas la grève parce que le pdci est à l’opposition ?
Est-ce-que Mesmin KOMOE est au FPI ?

 

Interview réalisée par Cissé Sindou & Raphael Tanoh
 
 
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